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C'est pas mon idée !

vendredi 2 février 2018

Bank of America aime PayPal

Bank of America
Comme quelques autres banques dans le monde, Bank of America a progressivement choisi de se rapprocher de PayPal, après une longue période de dédain. Sa première collaboration, principalement autour des paiements en boutique, est maintenant suivie d'une deuxième initiative, plus originale, sur les transferts internationaux « B2C ».

Le nouveau dispositif vient compléter « Digital Disbursements », qui représentait déjà une rupture lors de son lancement en 2014, en proposant aux entreprises dont l'activité les amène à payer des particuliers de pouvoir exécuter ces transactions sous une forme entièrement électronique, en identifiant simplement les bénéficiaires par leur numéro de téléphone mobile ou leur adresse mail (de la même manière que le proposent fréquemment les applications de paiements de personne à personne – P2P).

Parce que ce service est utilisé par des clients de dimension mondiale (compagnies d'assurance, places de marché en ligne, plates-formes de l'économie collaborative…), Bank of America l'étend maintenant en dehors des frontières des États-Unis. Sa version globale permet donc de transférer des fonds vers des résidents allemands, britanniques, français, italiens, mexicains et philippins (pour commencer ?), grâce à PayPal. En pratique, le système reste aussi simple à utiliser : il suffit de disposer de son adresse de messagerie pour envoyer de l'argent vers le porte-monnaie mobile du destinataire.

Le choix de recourir à un partenaire tel que PayPal – qui est simultanément un concurrent, notamment dans le domaine des échanges P2P, face à la solution interbancaire Zelle – pour offrir un service complémentaire signale un changement de stratégie dans la banque. En l'occurrence, face à un besoin de ses clients qu'elle n'est manifestement pas en position de satisfaire dans des conditions raisonnables, elle préfère ouvrir la porte à un tiers que de laisser la demande sans réponse.

Coïncidence amusante, au même moment que l'annonce de Bank of America, nous apprenons que Santander s'apprête à déployer la technologie de Ripple, à base de blockchain, pour gérer les paiements internationaux de ses clients (particuliers, toutefois). La question brûle alors les lèvres : laquelle des deux approches est-elle la plus efficace ? Je soupçonne que PayPal l'emporte haut la main par son expérience et que l'avantage économique supposé de la blockchain ne lui résiste pas longtemps non plus.

Bank of America – Digital Disbursements

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