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C'est pas mon idée !

jeudi 15 janvier 2015

Connaissez-vous le « Tweet Banking » ?

Jifi
Jifi existe [PDF] depuis mars dernier mais je ne la découvre que maintenant, à l'occasion du lancement d'un nouveau produit d'épargne. Sous cette marque, l'indienne Kotak Mahindra Bank propose à sa clientèle jeune une solution particulièrement originale, puisqu'il s'agit d'un compte bancaire directement intégré avec le réseau social Twitter.

Cette offre étonnante repose, pour l'essentiel, sur les mêmes services que la gamme classique de l'établissement : accès au réseau d'agence et de GAB, carte de paiement (Visa), programme de fidélité, outil de suivi de budget, services en ligne et par téléphone… Sa seule différence est donc la possibilité de conduire un certain nombre de transactions via Twitter, sur un mode semblable à celui existant par SMS, toujours très populaire en Inde (et dans beaucoup d'autres pays émergents).

Le principe de fonctionnement est d'ailleurs tout aussi simple. L'utilisateur doit d'abord lier son profil Twitter à son compte bancaire, grâce à une option disponible dans son espace privé en ligne. Dès lors, quand il veut réaliser une opération, il lui suffit d'envoyer un message privé – confidentialité oblige, les réponses étant transmises de la même manière – à l'adresse de l'institution financière (@kotaksync), en respectant le format de hashtags préconisé (exemple : #JifiBal pour obtenir le solde du compte).

Naturellement, pour des raisons évidentes de sécurité, les fonctions accessibles par l'intermédiaire du réseau social sont limitées. Il est possible d'obtenir toutes sortes d'informations sur les comptes détenus : soldes, dernières opérations, envoi de relevés par messagerie, demande et suivi des commandes de chéquier… Un peu moins anodin, il est aussi permis de recharger un compte de téléphonie mobile ou un service de télévision prépayée. Mais point de virement par Twitter, donc.

Jifi Saver

En lançant ce produit, Kotak visait une population, en forte croissance en Inde, de jeunes adultes mordus d'internet mobile et de médias sociaux. Cette cible recouvre probablement une certaine réalité, puisque, en 10 mois, plus de 28 000 consommateurs semblent avoir été conquis par la proposition marketing de Jifi. Il reste que le choix de Twitter pour interagir avec la banque (qui concerne moins de 300 personnes à ce jour) ressemble plus à une volonté de se distinguer de la concurrence (notamment ICICI, fortement présente sur Facebook) qu'à un véritable besoin d'usage.

En écho, et même si les contextes sont extrêmement différents, il est difficile de ne pas établir un parallèle avec la tentative de BPCE de déployer le paiement via Twitter en France, avec S-Money. Après des débuts prometteurs, en particulier à l'occasion du Téléthon, l'utilisation en est aujourd'hui totalement retombée (une recherche sur le réseau social montre tout au plus une poignée de transactions chaque jour…). Peut-être faudrait-il admettre que le modèle de Twitter n'est pas compatible avec les services financiers, au moins pour l'exécution de transactions « classiques » ?

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