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C'est pas mon idée !

vendredi 20 avril 2012

Dynamics ouvre ses cartes de paiement programmables aux développeurs

Dynamics
Depuis plusieurs années, Dynamics Inc. s'évertue, apparemment sans beaucoup de succès, à trouver des applications utiles de sa technologie de programmation "à la volée" de la piste magnétique des cartes de paiement (ainsi que, plus récemment, de la puce des cartes EMV que nous connaissons en France).

J'ai déjà eu l'occasion d'exprimer mon scepticisme sur les tentatives précédentes de la jeune société mais la nouvelle déclinaison de son concept original, baptisée ePlate™, me semble (enfin) introduire des idées originales qui méritent de s'y attarder sérieusement. Seule ombre au tableau, pour Dynamics : sa technique de programmation dynamique de la carte n'est pas pour grand chose dans l'intérêt de cette innovation. A l'inverse, cette caractéristique la rend plus facilement réplicable...

Comme tous les modèles de la startup, cette ePlate™ possède 2 boutons en façade, permettant à son porteur de modifier à volonté la fonction associée à l'utilisation de la carte. Mais ici, plutôt que de changer le "compte" sur lequel va porter l'achat réalisé (par exemple pour passer d'une carte de débit à une carte de crédit), le choix proposé consiste à configurer une "expérience" particulière.

Et comme deux options représentent une sélection limitée, une application (web et mobile) sera mise à la disposition des utilisateurs pour qu'ils gèrent leurs préférences, en associant une des multiples "expériences" disponibles à chaque bouton disponible sur sa carte.

ePlate™

A ce stade, vous vous posez certainement la question : mais qu'est-ce qu'une "expérience" ? Schématiquement, il s'agit d'un service additionnel associé à un acte de paiement réalisé avec la carte. Très bien, mais quel service ? Et voilà la "magie" du concept : il peut s'agir de n'importe quoi, l'imagination est la seule limite. Tout simplement parce que Dynamics a ouvert cette porte aux développeurs (tiers), qui peuvent l'utiliser comme bon leur semble.

Concrètement, ils ont ainsi accès à 3 "services" principaux : la possibilité d'ajouter une transaction secondaire à chaque achat (par exemple un don à une association), l'opportunité de créditer le compte de l'utilisateur (promotion, coupon de réduction...) et la "capture" des informations de paiement (qui peuvent inclure montant, commerçant, localisation...). Si ce dernier peut vous sembler intrusif, n'oubliez pas que c'est le porteur qui décide à tout instant d'activer ou non l'"expérience", en toute connaissance de cause.

A cet ensemble, s'ajoute également une incitation financière (constituant une forme de rétribution) puisque le fournisseur collectera une commission de 0,25% du montant dépensé à chaque utilisation de son "expérience".

Pour son lancement, ePlate™ inclut déjà 11 de ces "expériences". Quelques-unes sont orientées vers la fidélisation de la clientèle, offrant des cadeaux exclusifs selon les achats réalisés, alors que d'autres (nombreuses) introduisent une dimension ludique dans l'achat, souvent accompagnée d'une composante sociale, par exemple avec un concept de chasse au trésor collaborative à suivre sur Facebook.

Bien plus que sa "carte à boutons", cette idée de donner aux développeurs un accès direct aux transactions de paiement est la vraie révolution introduite par Dynamics avec sa carte ePlate™. Et, comme je l'indiquais en introduction, il est tout à fait imaginable de répliquer ce concept (moyennant, il est vrai, une petite perte de confort) avec un instrument de paiement "classique" et une application mobile. Mais, en prolongeant le raisonnement, le modèle prendrait toute sa valeur avec un moyen de paiement lui-même intégré dans le smartphone du consommateur...

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